Qui sommes nous?

L'Équipe Olympe prend le départ du Grand défi Pierre Lavoie depuis la toute première édition de l'événement, en 2009. Seront au départ cette année, à Saguenay le jeudi 12 juin: Pierre Audet, président d'Olympe, Guy Ménard, vice-président, Denise Delaunière, enseignante au primaire (connue des lecteurs du blogue comme "Madame Ménard"), Sébastien L'Écuyer, kinésiologue chez Olympe et Danny Morin, directeur du développement des affaires.

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20 juin 2012

La corde à linge


Guy Ménard: Tu roules à toute vitesse, en vélo ou en VR, tu manges n'importe quand. Tu dors en rebondissant sur une couchette de caravane qui roule quelque part, dans la nuit. Tu prends un café, une bouteille d'eau, une gorgée de Gatorade, un Coke, une autre bouteille d'eau... n'importe quoi pour te réveiller, te réhydrater ou les deux. Ta vie est définie par l'heure de la prochaine étape, la présence des douches / toilettes,  la nécessité d'avoir un coéquipier qui va aller chercher ceux qui arrivent de l'étape, de gonfler les pneus et vérifier l'état de la chaîne. Puis, tout s'arrête, il n'y a plus personne qui t'applaudit à deux heures du matin, sur un coin de rue au milieu de nulle part, plus aucun bénévole à qui dire un énorme merci en espérant qu'il va se répercuter sur tous ses collègues, plus aucun policier à qui faire un "hi-five" avec un grand sourire parce que le gars est en train de fondre sous un soleil de plomb à s'assurer que tu pourras passer à toute allure sur un feu rouge.
Corde à linge post-GDPL
C'est lundi... le lendemain du Grand Défi. Les kits de vélo sont sur la corde à linge.
Ben oui,  c'est toujours comme ça. L'impression de passer tout à coup à la vitesse "ben ordinaire" après la bousculade "veux-tu ben me dire qu'est-ce qui se passe" qu'est le Grand Défi.
Ma dernière entrée de blogue, dimanche, vous laissait dans le stationnement des VR à Saint-Hyacinthe. Nous étions à la veille de partir, Denise et moi pour la dernière étape officielle, jusqu'à Boucherville, avant de faire la ballade de fin de Défi, une vingtaine de kilomètres jusqu'au Stade olympique. Que du bonheur, sous un énorme soleil, un vrai beau tour jusqu'à Boucherville, peloton discipliné et très placoteux!
Arrivée avec gros appui du public à Boucherville et redémarrage quelques minutes plus tard, cette fois-ci avec l'équipe au complet, en une belle ligne de 5 qui ont vécu la même aventure et en sont fiers. On traverse le pont Jacques-Cartier qui à ce moment-là appartient à un fou à bicyclette et quelques 900 de ses amis, on remonte Notre-Dame, Pie IX sous les vivats et on entre sur l'esplanade du Stade, bruyante des applaudissements de milliers de jeunes, moins jeunes, membres des familles, amis.
Toujours sous le soleil, se suivront: quelques porte-parole de commanditaires qui ont parfois la bonne idée de faire aussi bref que possible, un animateur qui a mal jaugé l'événement (voir plus bas) un F-18 qui fait un très spectaculaire virage sur l'aile au-dessus du stade (si vous étiez au départ au Saguenay, vous savez que c'est pour fermer la parenthèse de ses confrères qui nous ont salués lorsque nous sommes partis) et finalement, sans voix, peinant pour marcher, Pierre Lavoie lui-même, reçu sur le tapis rouge par son adorable fillette, une minuscule blonde qui, dans le domaine du "cute" est presque hors catégorie!
Quand toutes les cérémonies officielles sont terminées, il reste le BBQ, le bar (que de la bière ultra légère, oui m'sieu) et surtout la fraternité entre les membres de l'équipe, de l'équipe élargie par la famille et les amis, et très élargie par les membres des autres équipes, des gens qu'on a rencontrés sur la route, dans le peloton ou dans le village des VR et bien sûr, et surtout, des bénévoles, à qui nous sommes infiniment redevables.
Après quelques heures, on sort du Stade, médaille au coup et on retourne vers la vraie vie, incluant le trafic et les travaux sur les ponts!
Pour conclure, comme le veut maintenant la coutume, quelques observations en vrac:
L'équipe
C'était la première année d'Olympe vélo 2.0, avec les départs des cyclistes de la première heure. Denise, Danny et Sébastien ont bien assumé la relève et poussé les vétérans que Pierre et moi sommes devenus. Parmi les notes sur chacun, notons la gentillesse constante et les spectaculaires mollets rouges "coup de soleil" de Sébastien, un rouquin dans toute la force du terme; l'appétit constant et la bonne humeur de Danny (et ce gars continue de perdre du poids! Faut dire qu'il a pédalé 500 km pendant le week-end, ça creuse un peu) et la résistance de Denise qui s'est accrochée et a tenu bon quand le peloton s'emballait et roulait à 40 km/h. Tous du bon monde, tous gentils et le genre avec lequel tu peux vivre 72 heures dans un VR sans problème de cohabitation.  Quant au chauffeur Éric, complètement impliqué dans l'affaire, il a pris soin de sa gang et s'est assuré avec brio de nous rendre à bon port en bonne forme et dans les temps requis.
Port du casque
Obligatoire sur vélo, pourrait devenir obligatoire dans le VR, si on se base sur un réveil particulièrement difficile pour Pierre qui s'est cogné la tête à plusieurs reprises.  La censure nous empêche de faire mention du vocabulaire qui a souligné les incidents!
Les rencontres Colnago
Je roule sur un Colnago. Il se crée une confrérie entre cyclistes qui roulent sur une même marque. Ne serait-ce que parce que dans le Défi, compte tenu de la proportion importante de Saguenéens-Jeannois et de fans de Pierre Lavoie, il y a une énorme présence de Devinci. Alors les autres...
Bref, quand on rencontre un collègue utilisateur de la même marque, on se salue. Parmi les "rencontres Colnago" de cette année:
- À Alma, une cycliste de la Banque Nationale qui me dit comme une petite fille: "quand je vais être grande, j'aimerais ça en avoir un comme ça" (ça ne s'invente pas!)
- Entre Alma et Dolbeau, un Colnago qui me rattrape et me fait signe de regarder le troisième cycliste de la ligne, lui aussi sur Colnago. Jamais vu autant de vélo de la marque en dehors de la boutique.
- Entre St-Hyacinthe et Boucherville, quelqu'un à l'arrière de moi me crie qu'il aime mon modèle et possède une version différente. En jasant, le gars vient du Lac comme moi et à une blonde à Chambly (ma ville). Il m'a laissé son adresse, on devrait se voir un de ces quatre.
- À l'entrée dans le Stade, arrêté pour les discours, je vois devant moi, le vélo jumeau du mien! Enfin presque. En aluminium celui-là, mais lui aussi aux couleurs de l'équipe pro Mapei. Très rare.
Québécor...
Je sais que la couverture média c'est fondamental, je sais que l'échange publicitaire fait partie "de la game" mais, Québécor, est-ce qu'on pourrait mettre la pédale un peu plus douce? Les équipes Québécor à l'animation, Julie sur grand écran au départ, les interviews par les animateurs Québécor des vedettes Québécor avant chaque étape. On a parfois l'impression que c'est le Grand défi de Pierre Karl, mettant en vedette, dans l'ordre, PKP, les vedettes des émissions de ses stations et ensuite un certain Pierre Lavoie et quelques centaines d'équipes de figurants cyclistes.
Une fois arrivés au Stade on a eu droit à l'animation par une vedette de Québécor, à la présentation des vedettes de Québécor et même à quelques blagues éculées sur les renouvellement de contrat des dites vedettes. Ne manquaient que Claude Poirier, les tatas d'Occupation double et quelques farces plates entre Pierre Bruneau et Colette de la météo!
Des fois, moins c'est mieux. Des fois, moins, c'est un peu classy...
Denise et Marie
Ça aurait valu la peine juste pour cette scène. Marie-Lyne qui pleure comme une Madeleine sur le long du parcours réservé aux familles à l'arrivée dans le Stade, moi qui dit à Denise qu'elle peut aller la voir, elle qui me laisse son vélo, fonce à travers le peloton et saute dans les bras de "sa biche". Je soupçonne une forte proportion de personnes qui ont eu "une poussière dans l'oeil" autour d'elles. Marie dit qu'elle n'a jamais été aussi fière de ses parents. Ça vaut bien 1150 km, non?
Et moi?
J'ai dit à quelqu'un que je voulais un jour pédaler la montée du Parc. C'est l'étape reine du Défi. On m'a joué un tour et je l'ai fait de nuit (Samedi, de 02h00 à 06h00). C'était mon objectif personnel, mon défi à moi. Honnêtement je ne l'ai pas trouvé facile. Bien préparé, mais je crois que le froid m'a rattrapé. À l'arrivée j'en ai eu pour une heure dans un sac de couchage avant de recommencer à avoir chaud. Mais je l'ai fait!
Quatrième Défi, toujours différents, mais on passe toujours par les mêmes moments. Avant, on vient un peu las de l'intensité de l'entraînement, on croit être prêt... et puis ne plus être prêt du tout. On en a plein le casque des activités de financement. Pendant, on roule et on a mal au dos, au cou, aux épaules, au derrière, souvent tous en même temps. On dort peu et mal, on mange peu et un peu mieux.  Bref, on ne nous y reprendra plus!
Et on passe le fil d'arrivée et on se surprend à commencer des phrases par "si on le refait", "l'an prochain si..."
Le numéro de coureur 136A est allé rejoindre ses collègues au-dessus du vélo. La bécane devrait reprendre du service ce week-end après quelques jours de repos.
À l'an prochain. Si...


1 commentaire:

  1. Johanne Caissy20 juin 2012 à 18:36

    Félicitations Guy ! À toi et à toute l'équipe Olympe. Toujours un plaisir de te lire et de suivre vos aventures. J'ai eu un petit frisson d'émotion en lisant le passage des retrouvailles de Denise et Marie-Lyne...

    Bon repos !

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