Le gros luxe

Guy Ménard, Shawinigan, samedi 22h00: Le gros luxe, c'est une question de perspective. Ce qui n'est que normal... en temps normal, devient tout à coup une formidable occasion lorsqu'on est dans le tourbillon du GDPL. Prenez par exemple ce qui nous est arrivé depuis le départ de Québec. Il a d'abord fallu faire un détour pour la vidange des eaux usées du VR. Pittoresque opération menée de main de maître (et main prudemment gantée de caoutchouc) par notre chauffeur Hélène.

Comme il y avait foule au site de vidange, il a fallu un certain temps pour y passer, tant et si bien que nous étions un peu serré pour arriver à Donnacona d'où allaient partir Danny et Sébastien. Nous sommes donc restés en retrait du grand stationnement des VR, ce qui nous a permis de quitter plus tôt et d'arriver à Shawinigan en tout premier. D'où le gros luxe, celui d'éviter l'achalandage qui vient dans chaque ville  avec l'arrivée de la caravane du Défi. Concrètement, ça signifie avoir une chambre des joueurs et la douche (eau super chaude) pour soi et ensuite pouvoir prendre le temps de parler avec des bénévoles pour les remercier de tous leurs efforts.

Le gros luxe aussi de pouvoir donner un peu de soins à son vélo, le Colnago qui a lui aussi passé à travers beaucoup d'eau depuis La Baie, ce qui a fini par rendre difficile le passage des vitesses et le fonctionnement des freins. Un peu de dégraisseur et quelques savantes manipulations lui ont rendu tout son fringant.

Un retour sur la Boucle. Comme en fait foi la photo ci-jointe, c'est dans l'allégresse que j'ai pris le départ du 135 km, sous la pluie (ben non j'ai été pris en pleine réflexion...). On aurait pu prendre la même photo, mais un brin plus souriante, après. Il pleuvait encore. L'autre photo montre que globalement, le groupe était tout de même plus enthousiaste. Nos participants ont malgré les conditions difficiles, apprécié l'expérience. Les fans de Mme Ménard savent maintenant qu'elle a dû quitter le parcours, victime du froid et de la fatigue des étapes précédentes. Comme disent les cyclistes professionnels, pour elle, c'était, "un jour sans".

Quant à moi, réchauffé et reposé, je reprends la route vers minuit, de Shawinigan vers Nicolet, une courte étape de 55 kilomètres. Le temps sera frisquet mais, croyez-le ou non, il ne devrait pas pleuvoir! Si c'est le cas, ce seront mes premiers kilomètres sur pavage sec depuis jeudi.

Le programme de demain sera simple. Nicolet / Boucherville par Danny et Sébastien, à partir de 8h00 et ensuite tout le groupe en selle pour la finale, Boucherville jusqu'au Stade Olympique où les enfants lauréats de la Grande récompense nous attendent pour 13h00.

Je devrais avoir le temps de vous revenir demain en avant-midi

Guy